Covid-19 : le triomphe de la peur

Couverture médiatique anxiogène de la pandémie de Covid-19 :
une remise en question nécessaire et salutaire

Combien d’entre nous ont été ulcérés par le rabâchage médiatique pendant la pandémie du Covid-19 en 2020 et 2021 en France et ailleurs en Europe et dans le monde ?
Pourquoi cette crise est devenue l’actualité quasi-exclusive d’une grande partie des médias pendant des mois ? Passés les premiers jours, et même semaines compréhensibles d’effroi, pourquoi la presse audiovisuelle ne s’est-elle pas ressaisie ? Quels quotidiens, hebdomadaires, chaînes de télévision, radios ou médias en ligne ont traité, de façon objective et étayée, la légalité, légitimité et la moralité de la fulgurante restriction de nos droits et libertés qu’ont constitué les confinements, passe sanitaire et obligation vaccinale pour le personnel médical ?

Qui, parmi ces médias, a enquêté sérieusement, en gardant la tête froide, sur les rumeurs de conflits d’intérêt, d’accointances douteuses, sur les effets indésirables des vaccins, sur la gestion gouvernementale concernant la pandémie, sur les effets désastreux économiques, sociaux et sanitaires des confinements (faillites, suicides, obésité, violences conjugales, ruptures scolaires), sur les discours – propagandes – de l’État ( « nous sommes en guerre » ) ?

Comment les journalistes réagissaient-ils ? Au sein des rédactions, des journalistes ont-ils élevé la voix, voire taper du poing sur la table, pour réclamer ces enquêtes ou du moins un traitement moins anxiogène de la pandémie ?
Pourquoi certains ont dressé les « antivax » contre les « vaccinés », alors qu’une partie des Français se sont vaccinés par obligation pour continuer à avoir une vie normale (passe sanitaire) ou pouvoir voyager ?
Les mots « complotistes », « conspirationnistes » ont-ils été utilisés à bon escient  par la presse ? Y a-t-il eu un amalgame entre ceux qui se posaient légitimement des questions (comme est d’ailleurs censé le faire tout journaliste) et ceux qui brandissaient des thèses de conspiration sans en avoir les preuves ?

Quels médias se sont remis en question ?

Il faudrait une masse de travail colossale pour répondre à toutes ces questions. Nous n’avons pour l’instant ni le temps, ni les moyens de le réaliser ou même de découvrir, si quelqu’un d’autre a déjà effectué de manière sérieuse et approfondie ces recherches.

Nous avons néanmoins eu une réponse à la question qui nous taraudait le plus : pourquoi un tel rabâchage médiatique ? Nous l’avons posée lors des Assises du Journalisme à l’automne 2021 à Tours. Réponse, en substance, d’une responsable de l’AFP, l’Agence France-Presse : parce que les sujets sur la pandémie avaient du succès… Beaucoup plus de succès qu’une autre actualité !
Intérieurement, nous sommes restés bouche bée, car nous pensions qu’une majorité de Français abhorrait ce rouleau compresseur médiatique et s’en détournait. Grosse erreur. Le sujet Covid-19 attirait les lecteurs, auditeurs, téléspectateurs et internautes. Il était rentable.